Twitter : deux employés auraient espionné l'entreprise pour le compte de l'Arabie Saoudite

07 novembre 2019 à 18h11
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Deux anciens employés de Twitter en Californie ont été inculpés pour espionnage après avoir fourni au régime saoudien des informations sur des utilisateurs du réseau social. L'un d'eux a fui le pays.

Le dossier juridique, ouvert depuis le mercredi 6 novembre au sein du tribunal de district de San Francisco, révèle des tentatives coordonnées de l'Arabie Saoudite de voler les données d'utilisateurs du réseau social.


Adresse email, IP, numéros de téléphones de détracteurs du régime

Selon la justice américaine, deux anciens employés de Twitter et un troisième, jouant le rôle d'intermédiaire avec le gouvernement saoudien, ont fourni à Ryad des informations sensibles sur des détracteurs de la famille royale utilisant le réseau social Twitter.

« Ces agents saoudiens ont fouillé dans les systèmes internes de Twitter pour obtenir des informations personnelles sur des opposants au régime saoudien et des milliers d'autres utilisateurs » du réseau social, a déclaré dans un communiqué David Anderson, procureur fédéral en Californie.

Ils auraient transmis, entre autres, les adresses email ou IP, les numéros de téléphone et les dates de naissance des utilisateurs de ces comptes à des agents du gouvernement saoudien. L'un des hommes auraient accédé aux informations de près de 6 000 comptes Twitter depuis 2015 pour le compte de l'Arabie Saoudite.

Cadeaux et paiements de 300 000 dollars

Ahmad Abouammo, 41 ans, l'un des anciens employés de Twitter et citoyen américain, a été arrêté mardi pour des charges d'espionnage et d'obstruction à une enquête du FBI. Selon l'acte d'accusation, Ahmad Abouammo a notamment touché 300 000 dollars du gouvernement saoudien et une montre valant 20 000 dollars.

Le deuxième employé, Ali Alzabarah, 35 ans, est citoyen saoudien. Il aurait fui les États-Unis avec sa femme et sa fille grâce à l'aide du troisième homme, Ahmed Almutairi, qui servait d'intermédiaire entre les deux espions et le gouvernement saoudien.

Source : The Guardian

Benjamin Bruel

Journaliste spécialisé dans le numérique, l'espace, la technologie et l'innovation, je me passionne par tout ce qui a trait au futur et à la compréhension du monde de demain. J'exerce ce métier depuis...

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Journaliste spécialisé dans le numérique, l'espace, la technologie et l'innovation, je me passionne par tout ce qui a trait au futur et à la compréhension du monde de demain. J'exerce ce métier depuis quatre ans, souvent devant mon ordinateur et parfois en vadrouille entre deux pays d'Asie. Amateur de bande dessinées, de paranormal et de dark tourism, je voue aussi un culte aux œuvres de Philip Pullman et de Yoko Taro.

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Commentaires (2)

GRITI
Sait-on s’ils ont intégré l’entreprise dans ce but ou s’ils ont été approché par l’Arabie Saoudite de façon opportuniste?
Blues_Blanche
Ce qui est « drôle » c’est que si ça avait été dans l’autre sens : qu’ils avaient espionné les saoudiens ils auraient été condamné à mort ou pas loin.
notolik
C’est incompréhensible que ce type de société n’ai pas un système de détection des accès « louches » aux données…
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