Au mois d'avril, les émissions mondiales de CO2 ont baissé de 17 %

20 mai 2020 à 14h00
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Les mesures de confinement visant à endiguer la propagation du coronavirus ont entraîné, comme prévu, une baisse drastique des émissions de CO2 à l’échelle globale. Malheureusement, ce bol d’air frais pour la planète ne devrait pas avoir de réel impact sur le changement climatique. 

Ce sont les résultats d’une étude parue dans la revue Nature Climate Change. Les émissions de carbone ont baissé de 17 % dans le monde au mois d’avril par rapport à la même période de 2019, alors que des milliards de personnes étaient confinées chez elles. Elles ont ainsi atteint le même niveau qu’en 2006, illustrant l’augmentation vertigineuse de nos émissions en seulement 14 ans. 

Des chiffres impressionnants… mais temporaires 

À l'échelle internationale, les émissions issues de l’aviation ont baissé de 10 % quand celles provenant de la production d’électricité ont diminué de 19 %. 25 % de ce déclin est également imputé à l’industrie, tandis que les transports terrestres comptent pour près de la moitié de cette diminution avec une chute impressionnante de 43 % des émissions. 

Au pic du confinement, les émissions de chaque pays ont diminué de 26 % en moyenne. En France, elles ont décliné de 34 % le 20 mars et sont restées ainsi jusqu’à la fin du mois avril, c’est plus que la moyenne européenne qui est de 27 %. Cela prouve l’impact immédiat d’un arrêt des activités polluantes : au mois de mars, l’Agence Spatiale Européenne (ESA) avait déjà remarqué une réduction fulgurante de la pollution, liée à une baisse du taux de dioxyde d’azote (NO2) en Italie, un polluant bien plus toxique que le CO2, alors que le pays venait de se confiner. 

Les scientifiques sont pessimistes 

Pour l’année 2020, les scientifiques prévoient une baisse globale des émissions de CO2 de 4 à 7 %. Si cette diminution s’étend sur les prochaines années, alors nous pourrions espérer atteindre les objectifs fixés par l’accord de Paris sur le climat. Cela semble toutefois très utopique : « Ces réductions extrêmes sont probablement temporaires, car elles ne reflètent pas de changements structurels des systèmes économiques, de transport ou d'énergie », a déclaré Corinne Le Quéré, auteure principale de l’étude, dans des propos relayés par Le Parisien. 

Après la crise financière de 2008 par exemple, les émissions ont été bien plus importantes qu’elles ne l’étaient auparavant. Tout devrait donc dépendre de la réponse des gouvernements pour relancer l’économie : « Pour l'instant, les gouvernements se concentrent sur des plans de sauvetage de l'économie à court terme, mais si l'on veut être à l'avenir plus résilients face à la crise climatique, il faut des plans de relance ambitieux, qui se focalisent sur des investissements le plus neutres en carbone possible » a ainsi précisé Corinne Le Quéré. 

Mathilde Rochefort

Après mes études de journalisme, j’ai décidé de m’orienter vers les domaines qui me passionnent : nouvelles technologies, jeu vidéo, ou encore astronomie. J’adore partager autour de ces sujets mais ma...

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Après mes études de journalisme, j’ai décidé de m’orienter vers les domaines qui me passionnent : nouvelles technologies, jeu vidéo, ou encore astronomie. J’adore partager autour de ces sujets mais ma curiosité m’entraîne à évoquer de nombreux autres sujets au travers de mes articles.

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Commentaires (6)

c_planet
La seule méthode honnête pour étudier le CO2 au niveau historique climatique global c’est d’analyser des périodes de mille ans (au mieux; sinon c’est dix mille ans), et surtout en effaçant les données récoltées les jours où il ne neige pas. Des scientifiques qui parlent de concentration C02 en semaines en mois ou en décennies ? ce sont des chercheurs de subsides ou de caméras.
tangofever
Dommage que ça ne va pas durer, il faut en tirer des leçons pour améliorer l’avenir, on à eue droit un vrai printemps.<br /> Il faudrait confiner sévèrement durant quinze jours tous les ans et sur chaque saisons, mondialement ca va de soi.
chaton51
de tte facon c’est de la foutaise cette chasse au CO2 pour plein de raison, d’ailleurs tiens, un bulldozer electrique ca ne rejette pas de CO2 mais ca peut detruire la foret d’amazonie quand même… Faudrait voir à réfléchir dans le bon sens et pas juste nimporte comment.
tangofever
Les batteries : la prochaine plaie du 21ème siècle pourtant ce n’est pas l’hydrogène qui manque mais chaque énergie apporte son lot de pollution, il n’y a qu’une solution arrêter de produire toujours plus pour jeter à la poubelle, utiliser améliorer l’existant ce ce qu’il y a de mieux à faire.
strigensky
La pollution de la région de Créteil le 8 mai à la même heure a atteint 87yg/m3 de no2 alors c’était férié plus confinement le même taux moyen de no2 des villes très industrialisé de Chine le même jour même heure (elle arrive à atteindre très facilement les plus de 200yg/m3 en Chine suivant les jours et l’heure) , il est vrai qu’avec le ralentissement de l’activité sur le globe la pollution se réduit chez nous aussi et qu’on est tout dépendant de la pollution des un et autres et de se que l’on consomme , si la production est délocalisé cela nous permet de dire qu’on pollue moins aussi .Avec https://www.windy.com/fr/-NO2-no2?cams,no2,48.265,3.071,8 quant on grossi la carte et que fait un clic gauche ça donne le taux no2.<br /> La pollution arrive même à s’implanté dans des endroits ou il n’en est quasiment pas produit, le globe devrais surtout limiter le nombre d’habitant pour limiter la pollution et éviter de toujours penser à la Croissance consommation.<br /> A 15h00 le 21/05/2020 Paris 2.41yg/ m3 et Wuhan 86.48yg/ m3 , Hidalgo devrait promulgué aussi l’arrêt de la consommation pour évité la pollution .<br /> Pour ma part il fait beau je vais aller faire un tour avec mon véhicule thermique non catalysé qui consomme pas moins de 15L en ville de nuit seulement.
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