Airbus a été missionnée par l'ESA pour rapporter des échantillons de Mars

15 octobre 2020 à 16h42
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Mars Sample Return Earth Return Orbiter ERO Airbus © Airbus

L’ESA (Agence Spatiale Européenne) a officialisé, hier, plusieurs contrats majeurs. Airbus a notamment été sélectionnée pour réaliser la part européenne de la mission Mars Sample Return, réalisée conjointement par la NASA et l’ESA. La compagnie européenne devra ainsi concevoir et livrer le Earth Return Orbiter (ERO), le véhicule qui sera chargé de ramener sur Terre des échantillons collectés sur Mars.

L'entreprise avait déjà été choisie pour concevoir le Sample Fetch Rover, un petit véhicule autonome chargé de récupérer les échantillons sur la planète rouge.

Une mission scientifique de premier ordre

Si des rovers arpentent le sol martien depuis 1997, les scientifiques connaissent encore assez mal la nature du sol de cette planète. En effet, même si les atterrisseurs et les rovers sont de plus en plus volumineux, le nombre d’instruments scientifiques embarqués à bord reste limité. La mission Mars Sample Return (MSR), menée conjointement par les Etats-Unis et l’Europe, vise à contourner ce problème. En ramenant des roches martiennes sur Terre, il sera de fait possible de les confier aux meilleurs laboratoires de la planète.

Au sein de la campagne MSR, le Earth Return Orbiter d’Airbus jouera un rôle central. Utilisant une propulsion hybride électrique-chimique, il devrait atteindre l’orbite martienne après une année de vol. Sur place, il servira pendant plusieurs années de satellite de communication pour deux autres missions de la campagne MSR : le grand rover Perseverance de la NASA, et le Sample Return Lander, qui sera lui-même équipé du petit Sample Fetch Rover d’Airbus.

Une fois la collecte d’échantillons terminée, une petite fusée enverra un conteneur en orbite martienne. L’ERO récupérera alors le conteneur, de la taille d’un ballon de basket. Etant donné les temps de communication entre la Terre et Mars, cette étape imposera évidemment un haut degré d’autonomisation.

Une fois les échantillons entreposés dans le véhicule de rentrée atmosphérique, l’ERO entamera un voyage retour d’un an vers la Terre. Arrivé à destination, l’ERO enverra le véhicule de rentrée atmosphérique, avec ses échantillons, sur une trajectoire prédéterminée avec une extrême précision. Privé de carburant, l’ERO s’éloignera alors de la Terre pour rejoindre sa propre orbite autour du Soleil.

Un pari technologique extrêmement risqué

La campagne Mars Sample Return est probablement l'une des missions d’exploration planétaire les plus délicates jamais conçues. Elle implique en effet plusieurs véhicules particulièrement complexes, dont le rover Perseverance, l’hélidrone Ingenuity ou encore le Sample Fetch Rover. Le déploiement de ces derniers va requérir plusieurs atterrisseurs et plusieurs lancements, à la fois américains et européens. Haut de 6 mètres et pesant 6 tonnes, l’ERO devrait ainsi être lancé par la nouvelle fusée Ariane 6 lors de la fenêtre de tir de 2026.

Pour Mars Sample Return, le risque est d’autant plus grand que les échecs des missions martiennes sont plutôt communs. Les missions européennes, notamment, ont plutôt joué de malchance à la surface de la planète rouge. Espérons alors que cette coopération ESA/NASA soit plus fructueuse.

Source : Airbus

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Commentaires (3)

Garden_Dwarf
Aie aie aie, les virus martiens vont se réveiller une fois dans notre athmosphère !
Mrpolnar
La covid est déjà un virus ramené de la face cachée de la lune par les chinois.
Karnag
C’était pas par les nazi ?
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