Virgin Galactic prépare son tout premier lancement depuis sa base Spaceport America

15 octobre 2020 à 18h34
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Virgin Galactic serait en train de préparer son premier vol suborbital au départ de la nouvelle base Spaceport America, dans le Nouveau-Mexique. Deux vols d’essai du vaisseau SpaceShipTwo sont désormais planifiés, le premier d’entre eux pouvant avoir lieu à partir du 22 octobre.

Une fois les essais terminés, l’un des premiers passagers commerciaux de Virgin Galactic devrait être un scientifique du Southwest Research Institute.

Un nouveau spatioport à inaugurer

Établi dans le désert du Nouveau-Mexique, Spaceport America est le premier spatioport commercial conçu dès l’origine pour les missions spatiales. Jusqu’à présent, les rares vols spatiaux commerciaux s’étaient déroulés depuis des aéroports civils ou des bases militaires reconverties. Le Mojave Air & Space Port, en Californie, qui a accueilli les deux précédents vols spatiaux de SpaceShipTwo, était ainsi initialement un aéroport.

Construit en partie avec des fonds publics, Spaceport America a pour ambition d’accueillir de nombreuses activités spatiales, à la fois scientifiques, industrielles et commerciales. Cependant, le gros de l’activité commerciale de Spaceport America doit provenir de Virgin Galactic. Principal locataire des lieux, la compagnie de Richard Branson dispose sur place d’immenses halls opérationnels, de centres de formation ou encore de logement pour ses futurs clients. Disposant d’un accès prioritaire aux équipements du spatioport, Virgin Galactic va désormais y opérer ses avions et vaisseaux spatiaux.

De gros enjeux pour Virgin Galactic

Pour l’heure, deux vols d’essai sont prévus à partir de Spaceport America, d’où les missions décolleront et atterriront. Après la destruction dramatique du premier SpaceShipTwo, le VSS Enterprise, Virgin Galactic opère désormais le VSS Unity. Deux autres SpaceShipTwo sont cependant en cours d’assemblage pour les futurs vols commerciaux.

Les vaisseaux SpaceShipTwo, des avions-fusée en réalité, sont largués en haute altitude par un avion porteur spécial, le White Knight Two. Leur moteur-fusée les emmène ensuite à une altitude d’environ 50 miles, ou 80 km. Aux États-Unis, franchir cette altitude suffit à obtenir le titre d’astronaute. On notera toutefois que les conventions astronautiques internationales fixent la limite de l’espace à 100 km, altitude visée par Blue Origin, le concurrent de Virgin Galactic.

Lors du vol suborbital, les passagers ressentent l’effet de la microgravité, très semblables à l’impesanteur, et peuvent contempler le ciel noir de l’espace. Le Dr. Alan Stern, du Southwest Research Institute, profitera d’ailleurs de ces conditions pour réaliser plusieurs expériences scientifiques lors d’un des premiers vols commerciaux.

Mais après la destruction de VSS Enterprise en 2014, et alors que New Shepard enchaîne les succès, Virgin Galactic n’a plus le droit à l’erreur. Précurseur du New Space, le tourisme spatial est aujourd’hui à la traîne, tant technologiquement que commercialement. À tel point que la maison-mère a séparé son activité touristique de son activité de lancement de micro-satellites, devenue Virgin Orbit en 2017.

Source : Engadget

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Commentaires (10)

Fulmlmetal
Les années passent et les memes annonces se répètent «&nbsp;les essais continuent et un vol commerciaux c’est pour bientot&nbsp;». On nous dit ça depuis bien 6 ans et ne revons pas ce ne sera pas pour 2020, surtout vu la situation sanitaire il faudra tabler sur encore un an d’essais, voire plus.<br /> Pareil du coté de Blue Origin, les essais se cumulent, avec succès, on nous annonce des vols commerciaux sous peu mais les années passent et se ressemblent. J’espère que sa New Glenn mettra moins de temps à voler parce que sinon dans 20 ans on y est encore.
Stef1963
Ces sociétés privées dépensent des millions pour mettre au point des appareils assez complexes. Peut on leur reprocher de travailler pour garantir un niveau de sécurité satisfaisant à leurs clients ? Je ne le pense pas. Ils doivent également avoir hâte de pouvoir passer à l’exploitation afin de récupérer leur mise.<br /> En Europe, cela 20 ans que l’on attend Ariane 6 ! Il y a quelques années les dirigeants d’Ariane se moquaient de SpaceX et de l’idée de faire des lanceurs récupérables. Aujourd’hui grâce à leur «&nbsp;clairvoyance&nbsp;» ils sont distancés. Durant l’été 2019, ils ont publié un beau dessin animé montrant le décollage et l’atterrissage d’une futur fusée récupérable et réutilisable … c’était un copié - collé de la Falcon 9 … sauf que les essais débuteront, peut-être, dans 3 ou 4 ans …<br /> Maintenant, si des «&nbsp;ingénieux&nbsp;», pensent pouvoir faire mieux avec moins d’argent et beaucoup plus vite, il faut qu’ils se lancent … <br /> Pour info le lien vers la présentation de Thémis : https://www.youtube.com/watch?v=Rr1Dgy3m3dA
smover
Hâte de faire partie du voyage dans 10 ans.
smover
Merci pour la vidéo de Thémis, je l’avais raté !
WillS
J’espère que leur projet va réussir et se concrétiser bientôt.<br /> J’ai par contre peur que leur fenêtre de compétitivité soit assez courte. Car quand le starship sera certifié pour le vol habité, ils pourront commercialiser facilement des vols en orbite (et pas juste suborbital), pour plusieurs dizaines(centaines?) de passagers et pour plusieurs heures/jours, pour un prix nettement inférieur.
Niverolle
A te lire on croyait que le développement d’Ariane 6 à pris 20 ans, et que Space X lui a coupé l’herbe sous le pied, etc. Sauf que rien de tout ceci ne se vérifie pas dans les faits ! Pour preuve Ariane signe toujours autant de contrats…
Stef1963
Nombre de lancements pour Ariane 5 en 2019 : 4<br /> Nombre de lancements pour Falcon 9 en 2019 : 15
Niverolle
Et en quoi Ariane est attaqué ? Sur son coeur de métier, à savoir les contracts GTO ouverts a la concurrence internationale, elle se taille toujours la part du lion. A titre de comparaison, Ariane offre la GTO avec un dV de 1500 m/s contre 2200 m/s pour Space X. Sachant qu’un satellite géostationnaire rapporte plusieurs dizaines de millions par an et qu’il doit dépenser 45 m/s pour rester en station sur cette même période, le calcul est vite fait). Après si tu compares le marché captif des vols institutionnels, effectivement les européens sont loin, très loin dernière, mais ce n’est pas vraiment nouveau.
Stef1963
De 2018 à 2019 Ariane Espace à perdu 17% de chiffre d’affaire et un résultat net qui à chuté de 48% (source des Greffes de Commerce). Selon des études économistes, entre 2018 et 2023 les pertes pourraient atteindre 500 millions d’euros (source La tribune du 19/09/2018).<br /> Je ne suis pas contre Ariane Espace, j’analyse que des faits. J’aimerais que cette société retrouve le haut du pavé. elle l’a été dans le passé mais peut être s’est elle laissée grisée par ses succès. Ils n’ont pas su se préparer ou pas vu la concurrence des privés arriver. Le marché a évolué pur le moment SpaceX a le vent en poupe, s’il continu à innover il restera un acteur majeur sinon il déclinera et disparaitra … c’est la loi du marché.
Niverolle
C’est certain, le marché des satellites géostationnaire est étroit et par conséquent très fluctuant. Mais c’est le choix politique des européens: il n’y a guère que pour les gros satellites météo qu’ils s’accordent pour être indépendant (Ariane est née dans ce but suite à un blocage américain), puisque même pour le militaire ils préfèrent avancer en ordre dispersé… Il n’empêche, Ariane reste excellente dans ce domaine.
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