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Après une polémique, Microsoft modifie son "Score de productivité" permettant de surveiller des salariés

03 décembre 2020 à 11h44
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Un outil développé par Microsoft, permettant de calculer le « score de productivité » d'une équipe ou d'une personne, fait débat depuis quelques jours. Face aux critiques, l'entreprise fait marche arrière et explique qu'il sera désormais impossible pour les managers d'accéder aux données individuelles de leurs salariés.

L'outil de tracking, basé sur l'utilisation de la suite bureautique Windows 365, visait à établir un indicateur de la performance de la société et de sa capacité globale à utiliser les outils technologiques. Or, les critiques pointent du doigt de possibles dérives managériales et le manque de respect des données des employés.

Score de productivité : rétropédalage en cours

Microsoft a proposé son « score de productivité » en octobre dernier. Concrètement, cet outil donne aux entreprises la possibilité de recueillir des informations à partir de l'utilisation de la suite bureautique du groupe, sous la forme d'un pourcentage. Or les données peuvent porter sur les performances d'une équipe ou d'un employé.

Ces informations vont du nombre d'e-mail envoyés, au taux de présence en réunions, en passant par de nombreuses autres données… Une page du support Microsoft est destinée à expliquer le mode de calcul de l'outil.

Face aux critiques de la presse, Microsoft annonce désormais que toutes les données disponibles à l'échelle individuelle ne seront plus consultables par les managers et dirigeants des organisations. Dans un article de blog publié ce mardi 1er décembre, Jared Spataro, Vice Président de l'entreprise, explique :

« Dès maintenant, les communications, réunions, contenus collaboratifs, travaux en équipe, et les mesures de mobilité du score de productivité n’agrégeront que des données à l'échelle de l'organisation […] Personne dans les organisations ne sera capable d'utiliser le score de productivité
pour accéder aux données permettant de voir comment les utilisateurs individuels utilisent les applications et services de Microsoft 365 
».

Source : Geekwire, Microsoft

Benjamin Bruel

Journaliste spécialisé dans le numérique, l'espace, la technologie et l'innovation, je me passionne par tout ce qui a trait au futur et à la compréhension du monde de demain. J'exerce ce métier depuis...

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Journaliste spécialisé dans le numérique, l'espace, la technologie et l'innovation, je me passionne par tout ce qui a trait au futur et à la compréhension du monde de demain. J'exerce ce métier depuis quatre ans, souvent devant mon ordinateur et parfois en vadrouille entre deux pays d'Asie. Amateur de bande dessinées, de paranormal et de dark tourism, je voue aussi un culte aux œuvres de Philip Pullman et de Yoko Taro.

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Commentaires (4)

steve2020
c plus facile de surveiller un salarié qu un virus pas vrai bill ?
notolik
Il ne faut pas se leurrer, si quelqu’un veut espionner numériquement ses salariés en toute discrétion il lui suffit juste de faire cocher les bonnes cases dans son anti-virus, sa suite collaborative ou autre. Microsoft n’a pas du tout le monopole de ce type de fonctions.<br /> Et hop comme par magie des fonctionnalités discrètes comme :<br /> activité souris/clavier<br /> temps d’utilisation<br /> temps d’utilisation par soft<br /> temps de visite par site internet<br /> captures d’écran<br /> …<br /> Sont propagées sur les postes et permettent la consolidation de «&nbsp;mesures&nbsp;» par employés.<br /> Le faire officiellement en France c’est compliqué, il faut déterminer des objectifs légaux, prouver que ce qui est mis en place désert ces objectifs et ne peut être perverti, … Quasi irréalisable parce que bien souvent illégal.<br /> Il est bien plus simple de le mettre en place et de rien dire à personne.<br /> Imparable tant que l’exécutant est loyal et discret.
cyberbobjr
pas forcément, dans le cas des PTI (Postes travailleurs isolés) ces mesures sont légales (et même obligatoires) pour s’assurer que l’employé n’est pas mort ou victime d’un malaise. Évidemment se pose la question du stockage et du traitement à postériori de ces informations.
PsykotropyK
Un peu à côté de la plaque comme remarque.<br /> 1/ un virus par nature cherche à masquer son action, or c’est plutôt l’inverse pour un employé<br /> 2/ un virus ne fait pas parti du fonctionnement normal, utiliser Excel fait bien parti du fonctionnement normal de la suite Office<br /> 3/ Bill n’est plus impliqué dans le fonctionnement opérationnel de Microsoft depuis 2008 et a quitté la présidence du conseil d’administration depuis 2014. Il n’est même plus au conseil depuis cette année.
notolik
Que certaines prises de «&nbsp;mesures&nbsp;» soient légale ou non, il n’empêche qu’aujourd’hui, et en dehors de Microsoft, un paquet de logiciels permettent de le faire quasi tout (et n’importe quoi) en toute discrétion.<br /> Pour un anti-virus dont les échanges sont cryptés au travers du proxy du client de l’AV (pour sécuriser la navigation internet) c’est même indétectable, incontournable (en bricolant son DNS par exemple) et indébrayable.<br /> Il est aujourd’hui très facile d’espionner légalement ou illégalement ses employés. Et ce n’est pas pour rien que ceux qui proposent ce genre de solution se soient cassé la tête à les rendre quasi indécelables.
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