Windows 10 supporterait DirectStorage malgré tout

L’API d’accélération du stockage, introduite avec les Xbox Series, ne serait pas une exclusivité de Windows 11.

Au lancement de sa console next-gen Xbox Series X, Microsoft a dévoilé son architecture Velocity. Son objectif essentiel : assurer de meilleures performances dans le chargement des jeux et de leurs assets, en particulier à travers la réécriture des entrées/sorties, le support de nouveaux algorithmes de décompression accélérés par le GPU et l’intégration d’un SSD NVMe.

Image 1 : Windows 10 supporterait DirectStorage malgré tout

Architecture Velocity Engine : l’API DirectStorage modernise les entrées/sorties

Point d’orgue de cette nouvelle architecture, l’API DirectStorage améliore les temps de chargement en transférant directement les données des jeux du SSD au GPU, sans passer par le CPU. Un itinéraire Bison futé, en somme, qui fait gagner de précieuses secondes pendant les chargements, au point d’influencer le gameplay et le level design, selon les développeurs qui y ont goûté. Couplé à la décompression plus rapide des textures et des assets, directement par le GPU, ce principe offre en pratique des chargements quasi-instantanés des niveaux … là où les studios devaient parfois rivaliser d’imagination pour “masquer” ces transferts s’opérant en arrière-plan, en rallongeant des corridors menant à un nouvel environnement, par exemple.

Image 2 : Windows 10 supporterait DirectStorage malgré tout
Source : Microsoft

Lors de la présentation de Windows 11, Microsoft a mis l’accent sur les capacités de son prochain système en matière de rendu graphique et de support pour les jeux vidéo. L’API DirectStorage est donc de la partie, et autorise là aussi un transfert direct des données entre un SSD NVMe et la mémoire du GPU.

Dans un billet publié sur le blog des développeurs DirectX, Microsoft a confirmé le déploiement prochain de cette même API DirectStorage sur Windows 10, élargissant au passage le public éligible à une telle technologie. La firme de Redmond affirme que l’API prendra en charge Windows 10 depuis sa mise à jour 1909 (19H2) et au-delà.

L’équipe de développement précise toutefois que les performances ne seront pas tout à fait comparables entre les deux versions du système d’exploitation. Outre sa modernisation de la gestion des entrées/sorties et des files d’attente, l’API DirectStorage repose aussi sur une série d’optimisations de la pile de stockage, qui s’est vue totalement réécrite avec Windows 11. En clair, la gestion “fondamentale” des supports de stockage et de leur lecture/écriture, au niveau le plus bas du système d’exploitation, a évolué entre Windows 10 et 11, ce qui devrait peser sur les performances.

Si la perspective de voir Microsoft “détricoter” certaines des exclusivités de Windows 11 pour les déployer sous Windows 10 peut apparaître comme un aveu de faiblesse, face à la réception (mitigée) de l’annonce de son futur système, il reste important de tirer les performances vers le haut pour un maximum de joueurs. A plus forte raison lorsque ces technologies ont de vraies conséquences sur la manière elle-même de développer de nouveaux titres.

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