Quel est le meilleur service de Cloud Gaming pour jouer à vos titres PC et consoles de n’importe où ?

Plus besoin d’avoir un PC surpuissant ou un ordinateur portable trop bruyant pour profiter de tous ses jeux dans des conditions optimales. Grâce au cloud gaming, il est désormais possible de jouer n’importe où, à la plage ou dans les transports, à condition d’avoir une bonne connexion bien sûr. Afin de s’y retrouver, découvrez notre tour d’horizon des meilleurs services du moment.

Sommaire
Cloud gaming
Crédit : Microsoft

Véritable révolution, le cloud gaming a complètement chamboulé notre manière de consommer des jeux vidéo. Pendant longtemps, il n’y avait qu’une seule solution : si votre PC ne respectait pas au moins la configuration minimale recommandée pour le jeu que vous convoitiez, vous ne pouviez pas y prétendre … à moins de revoir très largement vos ambitions à la baisse, et même de vous satisfaire d’un rendu médiocre et/ou de saccades fréquentes. 

Avec le cloud gaming, vous déléguez à des serveurs distants surpuissants le soin de calculer le rendu de vos jeux vidéo préférés, que ce soit des titres d’action-aventure, des . Ce sont donc directement les images ainsi calculées, à grands renforts d’un arsenal technologique qui échappe à votre propre équipement, qui vous sont transmises. De votre côté, vos clics de souris ou vos pressions sur une manette sont transmis en retour et font évoluer naturellement la partie, comme si elle s’exécutait directement sur votre PC.

En pratique, cette solution technique vous autorise à utiliser des clients très légers (un vieux PC portable à la configuration limitée, un smartphone, une tablette ou même un système d’exploitation ne prenant pas en charge les jeux que vous convoitez, comme macOS) pour lancer une partie dans les conditions d’un (très) solide PC gaming.

NVIDIA GeForce Now, Xbox Cloud Gaming, Google Stadia*, Shadow, Luna ou encore Sony PlayStation Plus : tous les acteurs sont désormais en ordre de bataille et proposent des formules sur abonnement, avec parfois des comptes gratuits plus limités. Leurs services se distinguent en particulier par la qualité du rendu, les définitions auxquelles vous pouvez prétendre, la réactivité globale des jeux, le catalogue supporté ainsi que leur capacité à s’adapter à des débits Internet différents. 

Nvidia GeForce Now
Crédit : Nvidia

Car si votre équipement n’est précisément pas un critère, une solide connexion Internet reste indispensable pour prétendre au meilleur rendu, en particulier dans des définitions 4K UHD. À ce petit jeu, les services se comportent différemment et proposent différents types d’optimisation en fonction de votre débit (4G/5G, ADSL, fibre…) pour éviter les saccades.

Un dernier point, que nous ne pouvions pas passer sous silence : ce n’est pas parce que vous utilisez un client très léger, comme un vieux PC portable ou un simple téléviseur Android, que le cloud gaming présente un bilan carbone et environnemental neutre. Le sujet est vaste et difficile à chiffrer, mais retenez que le principe s’articule autour de lourds serveurs centralisés, avec de colossaux échanges de données en permanence, jusqu’à 20 Go par heure pour une définition 4K UHD. Un précieux “détail” que vous devez conserver en tête.

*La pratique commerciale un peu déroutante de Stadia, qui consistait à racheter des jeux que l’on possédait parfois déjà, ainsi que la concurrence acharnée des autres acteurs du secteur, en particulier NVIDIA avec GeForce Now, auront finalement mis à terre le service de Google qui a déclaré forfait en septembre 2022. Nous l’avons donc retiré de notre guide cloud gaming.

A lire : Guide d’achat : les meilleurs PC portables gaming

NVIDIA GeForce Now : complet et performant

On joue sur quoi ? Clients PC (Windows 7 minimum), macOS 10 ou supérieur, Android 5.0 ou supérieur (dont les TV Android, les Chromecast et le NVIDIA Shield TV) et clients web pour les navigateurs (Chrome et Edge) et pour iOS (Safari)
On joue à quoi ? Plus de 1500 jeux supportés, que vous devez acheter au préalable sur les principales places de marché (Steam, Epic Games Store, Ubisoft Connect, GOG, Xbox…)
Combien ça coûte ? Gratuit (session d’une heure), 54,99€ pour 6 mois ou 10,99€ par mois (RTX 2080, 1080p60, sessions de six heures), 109€ pour 6 mois (Game Pass PC offert pour 3 mois) ou 21,99€ par mois (RTX 4080, jusqu’à 2160p60 ou 1440p120, sessions de huit heures)

Nvidia GeForce Now
Crédit : Jean-Marc Delprato

On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même : en matière de cloud gaming, NVIDIA s’est appliqué cette maxime et peaufine son service depuis 2013. Conscient des difficultés techniques pour assumer une offre de grande ampleur sans saccade, le constructeur a longtemps proposé une version bêta afin de la tester et de l’éprouver, avant d’ouvrir plus massivement les abonnements GeForce Now à partir du 4 février 2020.

Aujourd’hui, GeForce Now se décline en de multiples clients pour Windows, macOS et Android ainsi que des clients pour jouer directement via votre navigateur web (Chrome, Edge et Safari iOS, ce dernier donnant ainsi accès à la plateforme sur iPhone et iPad). Le service est aussi l’un des plus étendus au monde, avec une couverture officielle dans plus de 60 pays et de nombreux serveurs européens.

Fabricant de cartes graphiques avant tout, NVIDIA mise sur la simplicité et la transparence : il s’occupe du matériel, vous vous chargez des jeux. En clair, vous devez au préalable acheter les jeux que vous convoitez sur les principales places de marché dématérialisées (Steam, Epic, Ubisoft Connect, GOG, Xbox…), comme si vous alliez en profiter sur votre propre PC. Vous associez ensuite vos différents identifiants à votre compte GeForce Now pour importer … ceux qui sont compatibles. NVIDIA tient en effet à valider individuellement chaque jeu pour s’assurer qu’ils fonctionnent bien avec le service, avec de nouveaux ajouts chaque semaine (que nous ne manquons jamais de vous relayer, dans les actualités !).

Nvidia GeForce Now
Crédit : Jean-Marc Delprato

Certains titres font l’objet d’une compatibilité dès le premier jour et vous retrouverez aussi une large sélection de titres gratuits. Aujourd’hui, le catalogue complet compte plus de 1300 jeux, avec tous les grands hits de ces dernières années. Dans tous les cas, vous profitez d’un outil qui va synchroniser automatiquement votre ludothèque issue de chacune des plateformes du marché avec les titres compatibles GeForce Now, inutile de les traiter individuellement.

GeForce Now se décline en trois formules qui correspondent, schématiquement, à trois générations de cartes graphiques : une formule gratuite (équivalente à la GTX 1080, session limitée à une heure d’affilée), une formule prioritaire à 54,99 € pour six mois (équivalente à la RTX 2080, définition jusqu’à 1080p60 et session jusqu’à six heures de jeu) et une formule Ultime de GeForce Now à 109 € pour six mois (équivalente à une RTX 4080, avec des sessions jusqu’à huit heures et une définition jusqu’à 2160p60 ou 1440p120). Vous pouvez donc essayer librement la première d’entre elles, ne serait-ce que pour vérifier si votre connexion Internet est éligible.

Le 1er novembre 2023, NVIDIA a augmenté les tarifs. L’abonnement Prioritaire coûte 1 euros de plus par mois, 5 euros de plus pour six mois. L’offre Ultime voit son prix mensuel s’alourdir de 2 euros, le prix semestriel de 10 euros.

En contrepartie, NVIDIA a compensé cette augmentation en annonçant l’arrivée du Xbox Game Pass sur le GeForce Now. De plus, suite au rachat d’Activision-Blizzard par Microsoft, Call of Duty Modern Warfare III et Warzone ont également été ajoutés au service.

Nvidia GeForce Now
Crédit : Jean-Marc Delprato

Le service bénéficie aujourd’hui d’une très grande maturité, avec un rendu impeccable et un temps de latence très réduit. Vous pouvez finement choisir la qualité du streaming en fonction de votre débit et même avec la connexion 4G d’un smartphone (que ce soit en partage de connexion ou directement sur le client mobile), vous profitez d’un affichage Full HD sans saccade. Avec des connexions plus réduites, il reste possible de basculer en 720p et de profiter d’un upscaling de qualité (via DLSS) pour s’adapter à un moniteur ou un écran de définition supérieure.

Verdict

Le service GeForce Now de NVIDIA s’impose aujourd’hui comme la tête de gondole du cloud gaming. Fort d’une solide expérience, c’est aussi la solution la plus mature techniquement, qui garantit un rendu jusqu’à une définition 4K UHD, et qui sait le mieux s’adapter à des débits différents. On apprécie en outre sa transparence, en prenant en charge des jeux que vous achetez par vos propres moyens, ainsi que le support d’une grande variété de clients PC, Mac, Android ou via navigateurs web. Seul problème, l’offre gratuite et dans une moindre mesure l’offre prioritaire sont régulièrement complètes.

Xbox Cloud Gaming : les jeux Microsoft (et autres) à moindre frais

On joue sur quoi ? Clients PC et Android (dont certaines Smart TV, comme les téléviseurs Samsung), clients web pour les navigateurs (Edge, Chrome et Safari), clients pour consoles Xbox One et Xbox Series X/S
On joue à quoi ? 350 jeux environ, dont certains titres du catalogue EA Play
Combien ça coûte ? 14,99 € par mois (premier mois à 1 €)

Xbox Cloud Gaming
Crédit : Jean-Marc Delprato

En 2016, Kareem Choudhry et son équipe ont en charge le développement de la rétrocompatibilité de la Xbox One vers le catalogue de la Xbox 360. C’est un défi technologique pour cette division interne de Microsoft, et très vite la possibilité d’inscrire le projet dans l’émergente offre Azure orientée cloud apparaît plus clairement. En pratique, il s’agirait de profiter d’un catalogue de jeux édités par Microsoft sans même disposer d’une console, en les exécutant sur des serveurs distants et en diffusant le rendu à travers une connexion Internet.

Dévoilé à l’E3 2018 sous le nom de “Project xCloud”, le service est entré en bêta en mai 2019 avant de s’ouvrir publiquement le 15 septembre 2020. Il est aujourd’hui intégré à l’offre Xbox Game Pass Ultimate, proposée à 14,99 € par mois (avec un premier mois d’essai à 1 €). Près de 350 jeux sont actuellement supportés, la plupart issus des productions des studios Microsoft (Gears of War, Flight Simulator, Forza Motorsport, Halo…) ou d’EA Play (Battlefield, F1…).

Xbox Cloud Gaming
Crédit : Jean-Marc Delprato

Sous Windows 10 ou 11, l’application Xbox préinstallée vous permet d’accéder directement au service après souscription. Vous trouverez par ailleurs un client mobile pour Android, une app pour certaines TV Samsung ainsi qu’un client accessible à travers un navigateur web. À ce jour, il s’agit d’ailleurs du seul moyen de profiter du service sur iOS et macOS. Microsoft et Apple se sont livrés à un bras-de-fer à ce sujet, ce dernier ayant retiré l’app mobile d’origine parce qu’elle donnait accès à un catalogue de jeux qui n’étaient pas validés individuellement. On retrouve également un client Xbox One et Xbox Series X/S, ce qui vous permet d’accéder à des jeux récents (comme Flight Simulator) sur la machine sortie en novembre 2013.

En pratique, le service fonctionne avec une grande stabilité sur chacune de ces plateformes. Les paramètres restent toutefois plus succincts que ceux de GeForce Now : il n’est par exemple pas possible de modifier la définition, qui atteint au maximum le Full HD (1920 x 1080 pixels) à 60 images par seconde, avec d’éventuelles baisses ponctuelles en fonction de votre débit. Nous avons pu constater que l’action restait fluide, avec Halo Infinite par exemple, sur l’écran d’un mobile avec une connexion 4G, en plein déplacement.

Xbox Cloud Gaming
Crédit : Jean-Marc Delprato

Vous profitez toutefois de tous les atouts de la barre de jeux Xbox, avec la possibilité d’enregistrer facilement vos parties ou d’intégrer la liste de vos amis. On apprécie aussi la souplesse du service, avec la possibilité de commencer une partie sur le client Windows, de la poursuivre dans un navigateur web et de la conclure sur votre smartphone Android, avec une transition fluide.

Verdict

Déjà parfaitement fonctionnel en moins de deux années d’existence publique, avec un (assez) large éventail de plateformes supportées, le service Xbox Cloud Gaming reste le meilleur moyen d’accéder à moindre frais au catalogue de jeux Microsoft, si vous êtes particulièrement fan de l’éditeur ou de ses studios tiers. Il reste encore au service à gagner de nouveaux paramètres, notamment pour monter en définition.

Sony PlayStation Plus Premium : pas mal d’exclus

On joue sur quoi ? Client PC (ainsi qu’un client intégré à la PS4 et PS5)
On joue à quoi ? Près de 400 jeux essentiellement issus du catalogue de la PS4, PS3, PS2 et PSP
Combien ça coûte ? 16,99 € par mois (ou 151,99 € par an, soit 12,67 € par mois)

Sony PlayStation Plus Premium
Crédit : Jean-Marc Delprato

S’il paraît résolument moderne et avant-gardiste, le cloud gaming a pourtant déjà ses pionniers et ses défricheurs, qui œuvrent dans le secteur depuis près de 15 ans. Parmi eux, David Perry tient une place de choix. Ce développeur irlandais de génie, entre autres à l’origine d’Aladdin sur Mega Drive, d’Earthworm Jim ou de MDK, a très tôt senti l’intérêt de ce type de service et a créé la start-up Gaikai dès novembre 2008. Il s’agissait déjà d’un pur service de streaming depuis le cloud, où des jeux étaient exécutés sur des serveurs distants et retransmis à l’utilisateur via son navigateur web et des plug-ins propriétaires, comme Flash et Java. 

Il fallait à l’époque une connexion de 5 Mbit/s environ et des démos commencent à se multiplier autour de jeux aussi divers que Call of Duty 4, World of Warcraft ou … Mario Kart 64. Le service lance une version beta en février 2011 autour d’une série limitée de jeux, dont Les Sims 3, Dead Space 2 et Mass Effect 2. Il n’en sortira jamais vraiment : le 2 juillet 2012 Sony rachète la société et sa technologie pour 380 millions de dollars. L’idée est d’en faire le socle de base de l’offre de streaming du PlayStation Now.

Sony PlayStation Plus Premium
Crédit : Jean-Marc Delprato

Rebadgés autour de l’offre Sony PlayStation Plus pour mieux concurrencer celle de Microsoft et de son Game Pass, les trois services se divisent entre la pure possibilité de jouer en ligne (Essential, à 8,99 € par mois), l’accès à un catalogue de jeux à télécharger sur console (Extra, à 13,99 € par mois) et l’accès au cloud depuis un PC (Premium, à 16,99 € par mois ou 151,99 € par an ce qui abaisse le forfait à 12,67 € par mois). 

Sitôt la souscription effectuée, vous êtes invité à télécharger un petit client pour Windows 10 et 11. S’il mise sur la simplicité, il s’articule aussi autour d’une interface vraiment spartiate : les jeux apparaissent sous la forme de vignettes à faire défiler horizontalement et verticalement, à la manière de Netflix, et vous ne profitez même pas d’un champ de recherche. Heureusement, des catégories générales (action, sport, incontournables, aventure…) ponctuent votre navigation et vous avez la possibilité d’ajouter les titres de votre choix à votre liste de favoris. Vous retrouvez tout de même en bas de l’écran la liste de tous les titres triés par ordre alphabétique, ainsi que des sections qui regroupent les jeux plus “classiques” des anciennes plateformes supportées (PS3, PS2, PSP et PS1). Un clic sur un titre puis sur le bouton Démarrer et la partie démarre en moins d’une minute, après avoir branché votre manette (tous les modèles USB sont compatibles avec le service).

En coulisses, Sony fait tourner le service sur une vraie émulation matérielle sur ses datacenters. Pour un jeu PS3, par exemple, vous utilisez réellement à distance une carte mère avec un processeur Cell d’époque, dont le rendu vous est transmis à l’aide de votre connexion Internet. Pour cette raison, vous profitez aussi d’une expérience complète, avec les vrais menus et interfaces de l’époque pour chaque jeu. Les temps de chargement sont même réduits, puisque le contenu n’est plus lu depuis des disques Blu-ray mais sous la forme d’images chargées sur des supports de stockage bien plus rapides.

Sony PlayStation Plus Premium
Crédit : Jean-Marc Delprato

Jeux console oblige, les réglages sur la qualité visuelle et la définition de l’image sont souvent inexistants. Le service explique que vous devez disposer d’une connexion d’au moins 15 Mbp/s pour prétendre au Full HD (la définition de toutes manières maximale), mais en pratique vous profiterez souvent d’une définition native de 720p mise à l’échelle sur votre écran ou moniteur. Il y a encore quelques couacs, comme des problèmes spécifiques aux sauvegardes partagées. En pratique, si vous avez commencé une partie de Spider-Man: Miles Morales sur PS5, vous ne profiterez pas de votre sauvegarde (même si elle est hébergée dans le cloud) sur le service de streaming : il repose en effet sur la version PS4 du jeu, avec des fichiers encodés différemment. Certains jeux retro sont proposés en version PAL et tournent ainsi à 50 images par seconde, contre 60 Hz pour le format NTSC. 

Sony a toutefois promis de corriger ces quelques écueils et le service s’impose tout de même par une sacrée originalité : c’est le seul moyen de jouer sur PC à certains titres exclusifs à la marque, comme Ghost of Tsushima ou The Last of Us.

Verdict

Sony ou Microsoft : à vous de choisir votre crèmerie. C’est en effet un vrai duel qui se joue entre les deux éditeurs au sein du marché déjà ultra-concurrentiel du cloud gaming. L’offre de Sony brille par son accessibilité et la rapidité du lancement de tous les titres retenus, avec une belle sélection de titres issus de son panthéon de consoles passées. Elle profite aussi d’un plus grand nombre d’exclusivités qui échappent au monde PC (alors que les jeux Xbox sont de plus en plus souvent portés en même temps sur Windows), malgré une interface un peu avare en options.

Amazon Luna : trop peu de jeux par rapport aux concurrents

On joue sur quoi ? Clients PC (Windows), Mac, Android, FireTV, Chromebook, iPhone/iPad…
On joue à quoi ? Une centaine de jeux, donc des titres à succès (Avatar: Frontiers of Pandora, Fortnite,…)
Combien ça coûte ? Gratuit pour les abonnés Amazon Prime (quelques jeux free-to-play disponibles seulement), 9,99 euros par mois pour l’abonnement Luna+

Amazon Luna
Crédit : Jean-Marc Delprato

Lancé le 1er mars 2021 aux États-Unis, puis en mars 2023 au Canada, Angleterre et Allemagne, le service de cloud gaming basé sur les serveurs AWS d’Amazon a fait son apparition en France en novembre dernier. Il s’exécute à l’aide d’un client pour PC ou d’un simple navigateur web. Il se décline en une série de formules spécialisées, comme un pack Jackbox Games à 4,99 € par mois avec de petits jeux multi-joueurs, un pack Retro à 4,99 $ par mois pour les sagas de légende, Ubisoft+ à 17,99 € par mois pour les titres de l’éditeur ou encore Luna+ à 9,99 € par mois pour une sélection plus éclectique.

Le service profite également d’un grand rapprochement avec Twitch, la plateforme de streaming d’Amazon, et les membres d’Amazon Prime profitent d’une sélection de jeux gratuits pour essayer le service. Hélas, le nombre de jeux disponibles est encore trop faible par rapport à la concurrence.

Et les autres services de Cloud Gaming ?

Le cloud gaming a donc le vent en poupe et plusieurs solutions fonctionnent déjà très efficacement, en concrétisant la promesse : oui, vous pouvez désormais jouer aux jeux les plus exigeants ou les plus exotiques depuis une immense variété d’appareils non-prévus à cet effet, à commencer par les smartphones, les tablettes, les téléviseurs et les PC portables rhumatisants.

Shadow
Crédit : Jean-Marc Delprato

Nous avons volontairement écarté l’un des pionniers français (cocorico !) dont le service s’étend au-delà des purs jeux vidéo : Shadow. Un moment en difficultés financières, puis racheté par Octave Klaba (OVH) à travers sa filiale Hubic, il propose en réalité une offre de “cloud computing”, c’est-à-dire l’accès à un “vrai” PC sous Windows, auquel vous accédez à travers divers clients PC, Mac, Android ou iOS. Pour un abonnement de 34,99 € par mois, il propose actuellement une machine virtuelle équipée d’une GeForce GTX 1080, de 12 Go de mémoire et de l’équivalent d’un CPU quad-core avec SMT. Une génération un peu trop ancienne pour prétendre aux derniers jeux vidéo dans les meilleures conditions ; il vaut alors mieux se tourner vers l’option Advanced de Shadow. Celle-ci propose l’équivalent d’une RTX 3070 Ti, un EPYC 7543P (avec 4 cores, 8 threads par utilisateur) et 28 Go de mémoire. Le prix s’en ressent toutefois avec une facture mensuelle qui grimpe à 54,99 euros…

Steam, malgré une concurrence de plus en plus féroce avec les autres plateformes de vente de jeux dématérialisés, ne semble pas prêt à franchir le pas. La boutique profite toutefois d’un partenariat avec GeForce Now, que vous pouvez directement piloter à l’aide son service Steam Cloud Play. Apple n’envisage pas non plus d’aller plus loin que son abonnement Apple Arcade, réservé à son propre écosystème, et qui se borne à un catalogue de jeux à télécharger. Quant à Nintendo, la firme japonaise n’annonce pas non plus de projets particuliers, même si certains portages de jeux récents (essentiellement pour le marché asiatique) s’appuient désormais sur une solution de cloud gaming signée Ubitus afin d’offrir un rendu plus convaincant que celui permis par le processeur Tegra intégré à la console hybride.

Antstream
Crédit : Jean-Marc Delprato

Enfin, il existe également des solutions alternatives ultraspécialisées. Avec Antstream, vous plongez ainsi dans une sélection de plus de 1000 titres issus du panthéon du rétrogaming, en particulier du catalogue du ZX Spectrum, du Commodore 64 et de l’Amiga. Toutes les licences ont été soigneusement sécurisées par les créateurs du projet, qui ont sillonné le globe pour rencontrer les développeurs d’origine après avoir remporté avec succès leur campagne Kickstarter. La plateforme autorise en prime les parties multijoueurs, ce qui était évidemment impossible à l’époque. Vous pouvez essayer gratuitement le service moyennant l’affichage de publicités ou investir dans un abonnement à 39,99 $ par an pour les enlever.

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