Google veut licencier 10 000 de ses employés trop "peu performants"

24 novembre 2022 à 10h00
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© NDTV Profit
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Comme ceux de Meta, de Twitter ou d’Amazon, les salariés d’Alphabet seraient aussi sous la menace de licenciements massifs.

L’époque semble placée sous le signe du limogeage du côté des géants du numérique. Ces dernières semaines, Meta, Amazon ou encore Twitter ont annoncé le licenciement de plusieurs milliers de salariés. Alphabet, maison-mère de Google, s’apprêterait aussi à clairsemer ses rangs : l’entreprise pourrait bien licencier environ 10 000 de ses employés jugés « peu performants ».

Les managers vont devoir désigner 6 % de "mauvais employés"

Selon plusieurs sources, la firme aurait modifié son système de gestion des performances, qui entrera en vigueur en début d'année prochaine. Un des mécanismes invite les managers à définir non plus 2 %, mais 6 % « d'employés peu performants ». Un tel seuil engloberait environ 10 000 personnes.

Vous en conviendrez, cette dépréciation a tout du tri pour de futurs licenciements massifs, surtout dans le contexte actuel. En outre, ce système de classement aurait plus globalement une incidence sur l’attribution des primes et autres bonus.

Des salariés paresseux et trop bien payés, à en croire un milliardaire

De fait, le cours de l’action d’Alphabet est en baisse depuis plusieurs mois et les bénéfices de l’entreprise ont diminué de 27 % au troisième trimestre en glissement annuel. Cet été, Sundar Pichai, P.-D.G. de Google, avait exhorté ses troupes à mettre un coup de collier et à améliorer leur productivité.

alphabetaction © Google
Alphabetaction © Google

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Du côté des actionnaires, certains en appellent désormais ouvertement à des coupes dans les effectifs. C’est le cas de Christopher Hohn, un milliardaire britannique. S’exprimant au nom de TCI (The Children's Investment Fund Management), une société de gestion de fonds spéculatifs, il a adressé une lettre à Sundar Pichai ainsi qu'au conseil d’administration le 15 novembre dernier, dans laquelle il écrit que « l'entreprise a trop d'employés » et que ces derniers coûtent trop cher. Il ajoute que des « conversations avec d'anciens cadres d'Alphabet suggèrent que l'entreprise pourrait être menée plus efficacement avec beaucoup moins d'employés ».

Si pour l’instant rien n’est décidé chez Alphabet, une vague de licenciements n’aurait, hélas, rien d’inédit. Comme rapporté en début d’article, Amazon va remercier plus de 10 000 employés et envisagerait de nouveaux licenciements en 2023. Une réduction des effectifs est également en cours chez Meta. Enfin, du côté de Twitter, Elon Musk, nouveau propriétaire du réseau social, prend aussi un malin plaisir à dégrossir les rangs.

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Commentaires (23)

malak
"Google veut licencier "<br /> « pour l’instant rien n’est décidé chez Alphabet »<br /> Faut vous mettre d’accord entre le titre et la conclusion…<br /> Le passage de 2 à 6%, ça n’implique pas forcément des licenciements, et ça ne prend pas en compte les embauches à côté.
TNZ
Est ce vraiment la masse des employés qui pose problème ? Et du côté du middle-management, n’y aurait il pas un nettoyage à effectuer ? (syndrome de la proportion barreur / rameur)
tfpsly
malak:<br /> "Google veut licencier "<br /> « pour l’instant rien n’est décidé chez Alphabet »<br /> Faut vous mettre d’accord entre le titre et la conclusion…<br /> C’est le téléphone arabe des journalistes. Ça a commencé par un article de TheInformation - 10,000 Google Employees Could Be Rated as Low Performers et ça s’est progressivement déformé en « 10 000 employés en danger de perte leur emploi » puis « Google va virer 10 000 employés ».<br /> Alors que l’info de base était juste qu’il y a des employés notés entre 1 et 5/5 dans le nouveau système de notation de Google.
adarion
Ils peuvent commencer par le haut de la pyramide c’est là qu’on trouve les plus inutiles et les plus surpayé
dimebag
Tu peux vouloir et n’avoir pas pris une décision finale, je vois pas où est le souci
Popoulo
@adarion : Tu ne dois pas être patron et certainement ne l’avoir jamais été pour parler ainsi. Et un patron ne va pas s’emm… avec jojo le branlo qui passe son temps à se toucher le cornichon et à chialer aux côtés de son représentant syndical.
Thamien
Toi je t’aime! <br /> Ce sont des winners de la Startup Nation comme toi qui vont éviter à l’humanité, l’avenir que lui prédisent quelques scientifiques improductifs…
adarion
Vu le nombre de com que je te vois poster sur clubic je te conseille de faire gaffe à ne pas finir avec l’étiquette que tu dénonce
toast
Le middle-management ne fait pas partie des employés ?
TNZ
C’est du management à l’américaine … les grades et les fonctions ont des frontières floues. Après, comme dirait obi-wan, tout dépend du point de vue.
Nmut
Ce n’est pas la logique comptable. Chaque strate a un cout, c’est le plus bas de l’échelle qui coute le plus cher au total et chaque individu n’a pas d’importance en soi =&gt; on sabre.
Popoulo
@adarion : Pas de risques. Tous le temps passé ici ou improductif est automatiquement décompté. Toutes les heures de job doivent être justifiées. Enfin, cela ne m’empêche pas d’assurer mes +8h30 de prod. journalière, samedis souvent compris. Bah je commence tôt et finis souvent tard lol. C’est mon choix.<br /> Tu conviendras que « l’étiquette que je dénonce » est bien malheureusement trop fréquente dans beaucoup d’entreprises et les problèmes ne sont pas systèmatiquement dûs au sommet de la pyramide comme tu dis.
keyplus
mastodon va avoir le choix pour embaucher
cyrano66
C’est tellement facile de généraliser.<br /> A ton tour tu conviendra que la productivité d’une entreprise n’est pas lié au coup de gueule d’un milliardaire à la tête d’un fond spéculatif qui râle parce que ses dividendes diminuent.<br /> Si il est pas content de ses placements financiers il peut aussi faire le choix de se barrer plutôt que prendre systématiquement la masse salariale comme<br /> Variable d’ajustement.<br /> Ça serait étonnant que Google est attendue son courrier pour se débarrasser de ses « jojo le branlo »
luck61
Comme quoi toutes les boites, même celles qui sont gavés de thune traitent mal leurs salariés
tfpsly
Toutes les boites qui virent en masse. Là, on reste sur une hypothèse de journalistes pour le moment.
Belgarath
Je n’ai jamais été patron, et pour rien au monde, je n’aurais voulu l’être. J’ai bossé 45 ans, dont une grande partie en intérim (par choix personnel), j’en ai donc fait des boites et j’en ai vu un paquet qui licenciaient. Je peux te dire que ce n’est jamais « Jojo le branlo » qui était viré, mais les plus anciens avec des payes correctes, même s’ils connaissaient et faisaient bien leur boulot. Tout cela pour embaucher des petits jeunes, payés 3 prunes, 2 cerises. Alors qu’on arrête de nous prendre pour des cons.
BernardB
En 40 années de boulot, j’ai toujours fais en sorte qu’on est besoin se moi, être un maillon de la chaine important de la société.<br /> Je n’ai jamais vendu mon temps, mais mon savoir et mes connaissances pour mes honoraires au Patron ou groupe.<br /> Boulot : Concepteur en électronique, via recherche fondamentale. Toujours dans un Labo cool.<br /> A se jour, Retraité, Zut de Saperlipopette.<br /> Mais maintenant, je bidouille la vidéo perso, cool.
MattS32
BernardB:<br /> En 40 années de boulot, j’ai toujours fais en sorte qu’on est besoin se moi, être un maillon de la chaine important de la société.<br /> Attention quand même à ne pas trop forcer sur le côté « se rendre indispensable », parce qu’il faut pas non plus que la boîte se retrouve dans le pétrin en cas d’indisponibilité imprévue (maladie, ou même décès, hélas ça arrive…). Faire exprès de se rendre indispensable, par exemple en limitant au strict minimum les échanges d’informations avec les collègues, ou pire, en cachant des choses, perso j’aurais même tendance à considérer ça comme une faute.
EricARF
C’est ce qui arrive chaque fois qu’une entreprise veut voir le prix de ses actions grimper et attirer de nouveaux investisseurs. Quoiqu’il en soit, les moins bons employés avalent quand même une part importante de la charge de travail. Celle-ci sera donc répartie sur les employés qui sont déjà au taquet. L’ambiance de travail va donc se dégrader, car pour obtenir plus de ceux qui donnent déjà leur maximum, il faudra les fouetter sec et généraliser l’usage du bâton. Un avenir pour les cadres psychopathes?<br /> Augmentation de la masse de travail+deadlines rapprochées+bâton=burn-out. A court terme, ça paye gros. A long terme, ça casse les bons éléments qui deviendront inemployables. Grosse vague de burn-out en vue dans deux ans max avec l’impossibilité de les renouveler.
Pierre771
J’en pense que la bonne vieille lutte de classes n’a pas une ride !
BernardB
Mon boulot était ma passion, et j’avais 26 Techniciens sous mon joug, mon intérêt était qu’ils maitrisent parfaitement les systèmes, je leurs retransmettaient mon savoir, trucs et astuces.<br /> Ils leurs appartenaient d’apprendre ou pas. Mon téléphone était toujours disponible pour une aide.<br /> Mon souhait était que tout le monde soit satisfait.
cyrano66
MattS32:<br /> Attention quand même à ne pas trop forcer sur le côté « se rendre indispensable »<br /> Pour paraphraser G Clemenceau :<br /> « des indispensables il y’en a plein les cimetières ».<br /> Personne n’est indispensable et l’entreprise n’a aucun intérêt à ce qu’un salarié s’imagine l’être.<br /> BernardB:<br /> Mon boulot était ma passion….sous mon joug, mon intérêt…<br /> Ils leurs appartenaient d’apprendre ou pas….<br /> Tant mieux pour vous si vous vous êtes éclaté dans votre boulot.<br /> Maintenant votre commentaire en entier a quelque chose d’effrayant.<br /> On dirait un contremaître dans une usine.<br /> Plus du tout en phase avec ce qu’on attend aujourd’hui d’un manager.
Blackalf
cyrano66:<br /> Maintenant votre commentaire en entier a quelque chose d’effrayant.<br /> On dirait un contremaître dans une usine.<br /> Je ne pense pas que tu ais travaillé en usine, ou alors dans de mauvaises. <br /> Mes divers contremaîtres et chefs d’équipe ou de poste, je les appelais par leurs prénoms et nous avons toujours eu d’excellents rapports professionnels. ^^
cyrano66
C’était une image pour dire « à l’ancienne »<br /> Je doute pas de sa compétence et sa volonté de bienveillance mais les mots et expressions choisies sont assez loin de ce qu’on apprend en formation de manager.
Blackalf
Bien sûr, chacun voit les choses en fonction de ses expériences professionnelles et des milieux dans lesquels il a travaillé, mais le travail manuel de production dans diverses industries n’a pas grand-chose à voir avec le travail intellectuel. Ce sont littéralement deux mentalités et deux points de vue différents. ^^
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